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Les effets à fortes doses


La radioactivité a de nombreuses conséquences sur la santé. Cependant, ces impacts varient selon plusieurs facteurs, tels que le mode d’exposition, la nature des rayonnements, et la dose de radiations reçues en fonction de la durée sur laquelle elle est reçue. La gravité des effets sur le corps humain dépend aussi du type de cellules exposées, de l’âge, et de la sensibilité des personnes touchées.

On appelle exposition externe, l’exposition directe aux rayons d’une source radioactive. L’exposition interne, elle, est le résultat de l'inhalation ou ingestion d'éléments radioactifs. L’exposition externe provoque moins d'effets néfastes sur la santé que l'exposition interne. En effet, par exposition externe, les radioactivités Alpha et Bêta sont stoppées par le tissu des vêtements ainsi que la peau, et n’atteignent donc pas les organes. Seuls les rayons Gamma sont alors nocifs, et sont répartis dans l’ensemble du corps, au lieu d’être actifs sur une seule partie. À l’inverse, en inhalant des éléments radioactifs, ceux-ci vont directement se déposer sur les organes sans que rien ne les stoppe. Les trois types de rayonnements seront alors actifs, et seulement sur la partie sur laquelle ils se sont déposés. Les effets seront donc plus graves.




Les particules Gamma sont présentes dans la radioactivité à forte dose.
En réalité, on parle plutôt de rayon Gamma, il s'agit d'une onde qui ressemble aux rayons X, comme une sorte de lumière. C'est un rayon qui est plus pénétrant que les rayons Alpha et les rayons Bêta.
Si le rayon Gamma touche l'organisme, alors il fait des dégâts sur toute sa trajectoire.
Lors des accidents nucléaires, comme par exemple à Tchernobyl, les personnes atteintes de cancers ou de malformations ont été exposées aux rayons Gamma.
À fort débit de dose, il peut y avoir une saturation des mécanismes de réparation, qui sont les systèmes internes de la cellule. Une dose reçue en une fois a des effets plus importants qu'une dose fractionnée, qui laisse ainsi aux mécanismes de réparation la possibilité de jouer leur rôle.


La gravité des effets de la radioactivité sur le corps humain dépend également du type de cellules ionisées. En effet, certaines cellules sont plus radio-sensibles que d'autres. On remarque par exemple des effets plus graves lorsque ce sont les tissus lymphocytaires ou les cellules de la moelle qui sont atteints, que lorsque ce sont les hématies, qui sont, elles, très peu radio-sensibles.

Cependant, l'âge aussi peut avoir un impact important sur la gravité des effets. Les fœtus et les enfants sont les personnes les plus radio-sensibles, c'est à dire les personnes les plus sensibles aux radiations. En effet, lors de la croissance, beaucoup de cellules sont en division et c'est à ce moment là que les radiations peuvent atteindre les molécules d'ADN : cela entraîne donc le besoin de réparer plus d'ADN.




Pour mesurer la radioactivité, il existe deux grandes familles d'appareils : les dosimètres, et les radiamètres. Les dosimètres mesurent la dose radioactive reçue par une personne exposée à un rayonnement ionisant, dans le cadre de son activité professionnelle, d'un accident ou d'une radiothérapie. Le plus connu est le compteur Geiger. Il s'agit d'un appareil conçu par Hans Geiger en 1913, puis mis au point en 1928 par Walther Müller, c'est pourquoi il est appelé compteur Geiger Müller. Il est constitué d'un tube Geiger Müller sensible aux rayonnements Bêta et Gamma.
Grâce à cette machine, la radioactivité est signalée, par un crépitement du compteur.
Les radiamètres, eux, sont séparés en deux types : les contaminamètres, qui mesurent les rayonnements Alpha, Bêta, et Gamma ; et les spectromètres, qui mesurent uniquement les rayonnements Gamma.